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Magyarország

HONGRIE

La Hongrie a défini un cadre législatif, encore largement à l'état d'ébauche, pour une politique linguistique spécifique concernant les langues utilisées sur son territoire.

Contexte

Une législation nationale concernant la reconnaissance et le statut des différentes langues utilisées a été mise en place au lendemain du changement de régime, avec l'instauration de la démocratie, de l'état de droit et de l'économie de marché. Dans ce pays, peuplé de 10,5 millions d'habitants, 90% des habitants utilisent le hongrois, treize groupes minoritaires, reconnus officiellement, utilisent le tsigane (4%), l'allemand (2%), le slovaque (1%), le roumain (1%), le croate, le serbe, le polonais, le slovène, le bulgare, l'ukrainien, le ruthène, le grec et l'arménien.

Cadre juridique

La Hongrie a signé le 5 novembre 1992 la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, qui est entrée en vigueur en 1998. Une loi sur la reconnaissance des droits des minorités nationales et ethniques a été votée le 7 juillet 1993 et une convention-cadre pour la protection des minorités nationales a été ratifiée par le Parlement en 1995. Cependant, la définition d'une politique linguistique dans un contexte pluriethnique est un sujet extrêmement sensible qui agite de manière récurrente les milieux politiques locaux et qui ne s'est pas encore traduite concrètement par des avancées spectaculaires.

Ce n'est que récemment, en 2002, qu'une loi a été promulguée pour recommander la protection de la qualité de la langue hongroise, majoritaire, dans les écrits officiels et les médias, et l'obligation de la traduction en hongrois de toute information à destination du grand public (signalisation), des consommateurs en particulier (étiquetage).

Au niveau des administrations centrales, aucune direction ne pilote la gestion de la langue hongroise et des langues minoritaires. Il n'existe actuellement au sein du ministère de l'éducation qu'un département responsable de quelques établissements scolaires (une quarantaine d'écoles générales environ) autorisés à délivrer un enseignement dans les langues des minorités ethniques.

En ce qui concerne la langue hongroise, majoritairement parlée et enseignée dans le pays, la presse et les enseignants se font régulièrement l'écho de la baisse de la qualité du niveau des élèves et des jeunes professeurs. Apparemment, cette dégradation serait la conséquence d'une formation initiale des maîtres déficiente et d'un recrutement trop laxiste.

Projets envisagés par les autorités dans le domaine de la politique linguistique

Le gouvernement actuel et son ministre de l'éducation viennent de lancer une politique ambitieuse de rénovation du système éducatif hongrois, inspirée des évaluations et recommandations européennes, davantage tournée vers les besoins économiques, les nouvelles technologies, la mobilité professionnelle et la formation continue. Dix plans d'action ont été définis et entreront en vigueur d'ici 2005. Trois d'entre eux concernent l'équipement de centres de ressources pédagogiques, le renforcement de la formation des maîtres et un soutien accru à l'enseignement des langues minoritaires (ou peu usitées). Par ailleurs, il a été décidé de consolider l'apprentissage d'au moins une langue étrangère (95% des élèves hongrois apprennent l'anglais, mais de manière peu satisfaisante, et 80% de la population ignore toute langue étrangère). Un élève de bon niveau dans une langue étrangère aura la possibilité, s'il le souhaite, de consacrer 40% de son emploi du temps au renforcement de l'apprentissage de cette langue et à l'accès à une seconde langue.

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