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Table ronde: terminologie

FEILIN 8-9 novembre 2004

La coopération terminologique en Europe.

Lors de la conférence annuelle de la FEILIN les 8 et 9 novembre 2004, une session a été

consacrée à la coopération terminologique en Europe. On a pu ainsi présenter les réseaux les

plus représentatifs de la terminologie dans les différentes aires linguistiques de l'Union

européenne.

La coopération en matière de terminologie est une réalité implantée depuis longtemps en

Europe, plus ou moins fortement, et dotée de moyens très variables selon les zones

géographiques.

La présentation successive des réseaux d'Europe du Nord, des pays de langue latine et du

dispositif institutionnel français a fait apparaître à la fois des approches spécifiques et une

convergence de vues sur la nécessité de renforcer les moyens dévolus à la terminologie.

!

Des réseaux bien constitués et actifs

Le réseau NORDTERM regroupe Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède et offre

une ouverture récente sur les pays baltes.

La proximité linguistique des pays concernés est un facteur important pour l'harmonisation et

la diffusion.

L'espace latin

Le réseau palatin de terminologie (REALITER) rassemble des organismes et associations des

pays de langue néo-latine, principalement en Europe (Espagne, France, Italie, Portugal,

Roumanie, Catalogne) mais aussi en Amérique latine.

Il reçoit l'appui logistique de l'Union latine. Les travaux conduits en commun mènent à des

publications plurilingues, qui prennent aussi en compte certaines langues dites minoritaires.

Le dispositif français

La France bénéficie d'un appareil institutionnel de terminologie, intitulé «dispositif

d'enrichissement de la langue française».

Cet appareil d'État, constitué par décret (3 juillet 1996) relève du Premier ministre.

Il comprend 18 commissions de terminologie implantées dans les ministères, la Commission

générale de terminologie et de néologie et diverses institutions dont l'Académie française,

ainsi que des partenaires francophones

- en Belgique : le Service de la langue française de la Communauté française de Belgique

- au Canada : le Bureau de la Traduction du Gouvernement fédéral

- au Québec : l'Office québécois de la langue française

La terminologie germanophone

est institutionnalisée de longue date, dans le cadre de

!

Une association à l'échelle de l'Europe

La collaboration terminologique en Europe est facilitée par l'Association européenne de

terminologie (AET), qui fédère la plupart des associations et institutions des États de l'Union

et s'en fait le porte-parole, en particulier auprès des instances communautaires.

L' AET organise tous les deux ans un Sommet international qui fait le point sur les avancées

et les besoins et perspectives de la terminologie en tant que discipline et activité économique.

Participent à ce sommet non seulement les institutions et réseaux cités ci-dessus, mais aussi

des représentants des pays francophones du Sud.

Les derniers sommets se sont tenus

- en 2000 à Paris

- en 2002 à Bruxelles

- en 2004 à Barcelone

Le sommet de Bruxelles a donné lieu à la rédaction d'une Charte (

http://www.eaftaet.) qui affirme l'importance cruciale du développement et de

!

Une base de données terminologiques pour l'Europe

Parallèlement, les organes de l'Union européenne, conscients à la fois des enjeux

économiques et politiques mais aussi des coûts induits par l'élaboration de la terminologie ont

décidé en 2000 de créer une base de données terminologiques destinée à se substituer aux

outils développés jusqu'alors séparément dans les différentes instances communautaires.

Intitulée IATE (Inter-Agency Terminology Exchange) cette base, constituée à partir de 2001

est entrée dans une phase opérationnelle en 2004. Elle rassemble les données des différentes

institutions et organes de l'Union.

La prise en charge linguistique est assurée par le Centre de Traduction des organes de l'Union

(CdT) et la maintenance informatique est à la charge de la Commission européenne.

Á terme IATE doit rester l'unique base de données terminologiques de l'Union et devenir

accessible, au-delà des institutions, à l'ensemble des États, et même des citoyens européens.

*********

Si la coopération terminologique en Europe est bien charpentée, et pour une bonne partie,

institutionnalisée, elle nécessite des moyens importants, en termes humains et financiers.

Or depuis quelque temps elle ne fait plus l'objet d'un financement au plan communautaire

dans ce domaine, indissociable de la traduction. La tendance à reléguer les aspects

linguistiques au second plan se fait sentir.

Une politique linguistique européenne bien comprise ne peut se concevoir sans une prise en

compte de la terminologie et sans la mise en place de terminologies multilingues, afin de

garantir une bonne communication et de maintenir la vitalité des langues de l'Europe. La

FEILIN a vocation à encourager et à porter le développement de l'activité terminologique au

sein de l'Union, notamment dans les nouveaux États membres.

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